Grammaire du français
pour finnophones
Gammaire contextualisée

21. Déterminants
et pronoms
possessifs

1. Les déter­minants possessifs

2. Emploi des déter­minants possessifs

3. Le possessif devant des noms désignant une partie du corps

4. L’expression de la possession avec d’autres déter­minants

5. Les pronoms possessifs

6. Résumé : les différentes manières d’exprimer la possession

  Index alphabétique

1. Les déter­minants possessifs

1.1. Des formes variant selon le possesseur et l’objet possédé

Les déter­minants possessifs correspondent aux suffixes possessifs du finnois ( matkani = mon voyage). En français, la forme des déter­minants possessifs varie aussi d’après le nombre d’« objets » possédés, alors qu’en finnois le nombre est effacé dans de nombreux cas : matkamme = meidän matka ou meidän matkat. Les déter­minants possessifs ont une forme différente pour chaque personne (personne 1 à 6) et ils s’accordent en genre (au singulier) et en nombre :

Les déter­minants possessifs
singulierpluriel
masculinfémininmasc./fém.
devant
consonne
devant voyelle
possesseur singuliermonmamonmes
 tontamontes
 sonsamonses
possesseur plurielnotre
votre
leur
nos
vos
leurs

Au féminin, devant voyelle, on utilise les mêmes formes qu’au masculin, mais devant h disjonctif, le féminin singulier ne change pas (tous les mots suivants sont féminins, les h disjonctifs sont indiqués en rouge) :

mon habileté – sa hardiesse – sa hiérarchie – ton haleine – ta hanche – sa huppe – son hémophilie – ma hauteur – sa harpe – son heure – sa hantise – sa haine –son hésitation – son harmonie – ta harangue

1.2. Forme du déter­minant possessif quand le possesseur est on

Le pronom on peut correspondre à deux types de référents :

a. un référent impersonnel de personne 3 (« quelqu’un »). Dans ce cas, le déter­minant possessif qui renvoie au possesseur est son sa ses. On utilise aussi les formes de personne 3 quand le possesseur est un autre pronom impersonnel ou indéfini :

Quand on veut payer moins cher, on a intérêt à réserver son billet très tôt à l’avance. Il ne faut jamais trop se presser, il faudrait toujours prendre son temps. Quelqu’un a oublié son portefeuille sur le banc.  

b. dans le français parlé, on peut être la forme du pronom de personne 4 nous  ; dans ce cas le déter­minant possessif est notre/nos :

On vient avec vous en excursion, on emportera notre tente.  On fera le voyage par petites étapes, on va prendre notre temps.

L’exemple suivant combine les deux types de pronom on :

On [=nous] a oublié d’emporter nos sandales de plage, voilà ce que c’est quand on [= quelqu’un en général] fait ses valises au dernier moment.

2. Emploi des déter­minants possessifs

Les déter­minants possessifs s’utilisent dans les mêmes cas et les mêmes conditions que les suffixes possessifs du finnois :

L’an prochain, j’irai en France avec mon mari et mes enfants. Nous irons voir nos amis et habiterons dans notre maison de vacances. Toute la soirée, Jean nous a parlé de ses vacances et de son voyage en Chine. Marie-Louise et Jeanine ont parlé de leur séjour à Istanbul et de leurs aventures. Elle est partie avec son amie. Ton histoire est intéressante. Je voulais couper du bois, mais je ne trouve plus ma hache. Il a oublié son parapluie dans le bus.

Il y a cependant certaines différences entre le finnois et le français, qui concernent le nombre de « possesseurs ».

2.1. Formes plurielles du déter­minant en français

En finnois, la forme du suffixe possessif varie en fonction de la personne (je tu nous…) mais pas en fonction du nombre de possesseurs comme en français. Un mot comme lapsemme peut signifier « notre enfant » ou « nos enfants ». Pour cette raison, les finnophones ont souvent tendance à oublier d’utiliser le « vrai » pluriel, autrement dit le mot lapsemme renvoyant à plusieurs enfants est traduit notre enfant au lieu de nos enfants, parce que le pluriel (du nombre de possesseurs) contenu dans notre est en quelque sorte perçu comme suffisant. Il faut donc faire attention à utiliser, le cas échéant, la forme indiquant à la fois le pluriel du possesseur et le pluriel de l’objet possédé :

lapsemme = notre enfant / nos enfants ystävänne = votre ami / vos amis

Ce problème est particulièrement fréquent dans le cas de la personne 3/6. En finnois, il y a seulement deux formes de possessif différentes, alors qu’en français il y en a quatre :

possesseur singulier (par exemple mère) :
Elle m’a parlé de sa fille. Hän kertoi tyttärestään.
Elle m’a parlé de ses filles. Hän kertoi tyttäristään.

possesseur pluriel (par exemple parents) :
Ils m’ont parlé de leur fille. He kertoivat tyttärestään.
Ils m’ont parlé de leurs filles. He kertoivat tyttäristään.

On peut utiliser ses avec un sujet désignant un possesseur pluriel, mais, dans ce cas, le déter­minant renvoie à un possesseur différent. Utiliser la forme erronée renvoyant à un possesseur singulier n’est pas à proprement parler agrammatical, mais le franco­phone comprend autre chose que ce que le finnophone croit exprimer (c’est valable aussi dans le cas de notre enfant / nos enfants) :

Elles m’ont parlé de ses filles. He kertoivat hänen tyttäristään. [donc des filles d’une autre personne qu’Elles].

En finnois, à la personne 3/6, si le possesseur est différent du sujet de la phrase, il est indiqué par un pronom au génitif. En français, on ne précise pas cette différence, et la phrase suivante peut avoir deux significations :

Elle m’a parlé de sa fille. Hän kertoi tyttärestään. [de sa propre fille]
Elle m’a parlé de sa fille. Hän kertoi hänen tyttärestään. [la fille de quelqu’un d’autre]

2.2. Objet possédé unique vs multiple

Quand il y a plusieurs possesseurs, qui « possèdent » chacun un seul objet, on utilise en français les formes du déter­minant possessif renvoyant à un possesseur pluriel notre votre leur (des formes au singulier qui s’accordent avec l’objet possédé singulier). Comme le nombre d’objets possédés n’est pas marqué par le suffixe possessif en finnois, il règne une incertitude quant à la forme à utiliser, surtout à la personne 3/6. Comme il y a plusieurs possesseurs, les finnophones déduisent qu’il y a (au total) plusieurs objets possédés et utilisent les formes plurielles nos vos leurs. Dans ce cas, contrairement au finnois, le français permet de marquer précisément le nombre d’objets possédés par possesseur, et le déter­minant s’accorde au singulier. Comparer :

Avec l’été qui arrive, les véliplanchistes vont ressortir leur planche à voile. Nyt kun kesä tulee, surffailijat ottavat purjelautansa esille. Avec la première neige abondante qui est prévue, les skieurs vont ressortir leurs skis.

Chaque véliplanchiste ne possède (en général) ou n’utilise qu’une seule planche, alors que les skieurs sont obligés d’utiliser au moins deux skis. Ainsi on écrit leur planche à voile au singulier, et non pas leurs planches à voile comme les finnophones sont tentés de le faire. Au total (arithmétiquement), cela représente effectivement plusieurs planches à voile (plusieurs véliplanchistes = plusieurs possesseurs = plusieurs planches), cela peut donc paraitre illogique.

2.3. Sens et emplois divers du déter­minant possessif

Le déter­minant possessif peut prendre une nuance affective ou (à la personne 3) ironique :

Arrête avec tes histoires ! Lopeta nyt höpötykset!. Tu m’embêtes, avec ta voiture ! En jaksa enää kuunnella sinun autojuttujasi. Alors, on fait sa crise ? Joko taas aloitat? Eh bien, on veut pas faire ses devoirs ? Eikö sitä haluta tehdä läksyjä?

Le déter­minant possessif peut aussi indiquer une manie ( piintynyt tapa), une activité typique ou fréquente :

Maman est de nouveau devant sa machine à coudre. Äiti se on taas ompelukoneensa ääressä. Il m’énerve, avec son golf !

On utilise souvent le déter­minant possessif dans des expressions où en finnois on n’exprime pas le possessif :

faire ses bagages pakata [laukkunsa] faire sa toilette peseytyä faire ses adieux hyvästellä faire ses devoirs tehdä läksyt faire son marché käydä torilla [ruokaostoksilla] faire son service olla armeijassa passer son bac suorittaa ylioppilastutkinto passer son permis käydä autokoulua prendre son élan ottaa vauhtia prendre son gouter syödä välipalaa prendre son temps tehdä kaikessa rauhassa

On peut ajouter à cette liste l’expression faire son droit lukea lakitiedettä, qui commence à être vieillie.

Dans l’armée (sauf dans la marine) on utilise le possessif mon pour s’adresser à un officier supérieur. Le déter­minant mon correspond dans ce cas au finnois herra (« monsieur ») :

Oui, mon capitaine ! Kyllä, herra kapteeni! À vos ordres, mon commandant ! Käskystä, herra majuri!

3. Le possessif devant des noms
désignant une partie du corps

3.1. Article défini + pronom

Devant un nom désignant une partie du corps en fonction de complément de verbe direct (CVD), si la relation de possession est évidente, on ne marque pas le possesseur, contrairement à l’usage fréquent en finnois. Au lieu d’un déter­minant possessif, on utilise l’article défini :

Il a tourné la tête. Hän käänsi päätään. J’ai mal à la tête. Päätä särkee. Il a tourné le dos. Hän käänsi selkänsä. J’ai levé les yeux et j’ai vu qu’il neigeait. Nostin katsettani ja huomasin, että sataa lunta. L’élève a levé la main. Si tu peux lever la jambe aussi haut, tu es vraiment souple ! Il ne faut pas baisser les bras.

C’est notamment le cas quand le possesseur est indiqué par un pronom personnel :

Je lui ai brossé les cheveux. Harjasin hänen hiuksensa. Je me lave les mains. Pesen käteni. N’oublie pas de te brosser les dents ! Christiane s’est cassé la jambe. Christiane katkaisi jalkansa. Il m’a pris par la main.

Si on disait Christiane a cassé sa jambe, cela signifierait qu’elle a une prothèse (ce qui est évidemment possible) qu’elle a cassée pendant qu’elle la nettoyait. On peut dire cependant Christiane s’est cassé une jambe, quand on veut insister sur la nature indéfinie (gauche ou droite) ou le nombre (une jambe, et non pas les deux).

Remarque : dans le français parlé, cet emploi s’étend aussi à certains cas où la partie du corps n’est pas un complément direct : Elle m’a marché sur le pied.

3.2. Autres cas

a. Si le nom est modifié par un adjectif (ou une construction équivalente), il faut utiliser le déter­minant possessif :

Elle se brossa longtemps ses beaux cheveux bruns. Il découvrit son dos bronzé et musclé.

b. Quand le GN est sujet d’un verbe, on indique en général le possesseur (puisqu’en général le sujet est au début de la phrase, et qu’aucun élément n’est encore venu indiquer la possession) :

Ses dents sont très blanches. Hänellä on hyvin valkoiset hampaat. Mon nez me fait mal. Nenääni saattuu.

4. L’expression de la possession avec d’autres déter­minants

4.1. Valeur indéfinie ou démonstrative

Le déter­minant possessif est un déter­minant défini : ses parents = les parents qu’il a, mes amis = les amis que j’ai. Il ne peut pas se combiner avec d’autres déter­minants. Si, en même temps que la possession, on veut exprimer une quantité indéfinie ou une valeur démonstrative (finnois se kirjasi), les moyens varient et dépendent du code et du style.

a. Code écrit strict. Dans le code écrit strict, on peut utiliser la construction pronom de possessif ou une phrase relative :

Il est venu avec quelques-uns de ses amis. C’est un de mes amis. Ce sont des gens de ma famille. Ce canot qui m’appartient est de fabrication suédoise. Plusieurs de ses enfants sont allés s’installer en Angleterre.

b. Code écrit courant/français parlé. Couramment, on utilise la construction déter­minant + nom à pronom : eräs ystäväniun ami à moi :

J’ai vu des amis à lui. C’est un ami à moi. Ce sont des parents à moi. Ce canot à moi est de fabrication suédoise. Il est venu avec quelques amis à lui. On est allés en Islande avec des amis à nous.

Cette forme est généralement présentée comme familière dans les grammaires, mais le degré de familiarité est vraiment très faible. Il est nettement plus courant de dire Ce sont des parents à moi que de trouver une forme de remplacement telle que ce sont des gens de ma famille. Dans le code écrit strict, on utilisera cependant de préférence les formes proposées plus haut.

Remarque : utilisée simultanément avec le déter­minant possessif, cette construction  à + pronom personnel peut aussi servir à focaliser le possesseur :

C’est ma tasse à moi. Minun kuppini se on! Ces histoires sont ses problèmes à lui, elles ne me concernent pas. Tu devrais d’abord penser à tes enfants à toi, au lieu de t’occuper de ceux des autres.

c. Style littéraire : si le nom déterminé est au singulier, on peut utiliser l’adjectif possessif mien ou sien :

Il est venu avec un sien ami. Je suis parti avec un mien cousin.

4.2. L'adjectif possessif mien, tien, sien : emploi limité

Les mots mien et sien sont de véritables adjectifs possessifs. Dans cet emploi, ils sont vieillis ou littéraires et il est préférable de ne pas les utiliser. L’adjectif possessif est cependant utilisé dans la langue moderne courante pour former les pronoms possessifs le mien, le tien etc.

On peut aussi utiliser l’adjectif tien (un tien cousin), mais quand on tutoie les gens, on utilise habituellement le code du français parlé et on dira plutôt j’ai rencontré un cousin à toi. L’adjectif possessif est quasiment inusité au pluriel, et en français moderne, on dira ainsi difficilement ?Nous sommes partis avec un nôtre ami ou ?Je vous ai vu avec ce vôtre cousin. On l’utilise aussi assez rarement avec un nom au féminin : Elle m’a parlé d’une sienne cousine.

4.3. Mes parents et des parents

En français, le mot parent désigne à la fois l’un des deux parents dans le sens de « vanhemmat » (mère/père), et au sens plus large, une personne quelconque de la parenté (oncle, tante, cousin etc.), en finnois sukulainen. En français, on utilise un seul et même mot là où d’autres langues en utilisent deux différents, comme en finnois, ou en italien genitori vs parenti, espagnol padres vs parientes, anglais parents vs relatives etc.).

Ce qui est également embarrassant pour les apprenants de français langue étrangère, c’est qu’au pluriel, le groupe nominal avec article défini les parents désigne toujours les père et mère d’une personne, puisqu’il s’agit de parents « définis » implicitement. Le sens à donner au mot parent dépend le plus souvent du déter­minant utilisé.

a. Parents avec un déter­minant défini désigne généralement les père et la mère (dans toutes les configurations de genres possibles), en finnois vanhemmat :

Il s’entend bien avec ses parents. Hän tulee hyvin toimeen vanhempiensa kanssa.
J’ai rencontré les parents de Clémentine. Tapasin Clémentinen vanhemmat.

b. Parents avec un déter­minant indéfini désigne les gens de la parenté, en finnois sukulaiset. Si on veut marquer le possesseur, il faut utiliser la construction à+pronom personnel :

Au mariage, on n’avait invité que des parents. Häihin kutsuttiin vain sukulaisia.
Nous sommes en vacances chez des parents à nous. Olemme lomalla sukulaistemme luona.

Il faut donc éviter de présenter par exemple des cousins en disant « Ce sont mes parents ». Ne pas traduire non plus le mot sukulaiset par le faux-ami inspiré de l’anglais relatives : en français « les relatives » signifie uniquement « les propositions relatives » (relatiivilauseet).

c. Cette alternance n’est pas automatique : même avec un déter­minant non défini, le mot parent peut désigner des parents dans le sens de père ou mère :

un parent isolé yksinhuoltaja À la réunion, le professeur a rencontré des parents inquiets de l’avenir de l’école. Un proviseur-adjoint vararehtori agressé par un parent [titre dans un journal]

Il s’agit donc, comme toujours dans le cas de l’article, d’interpréter le sens du GN en fonction du contexte. Les finnophones peuvent cependant retenir la règle de base suivante (en sachant qu’elle ne couvre pas tous les cas d’emploi) :

He ovat vanhempani. = Ce sont mes parents.
He ovat sukulaisiani. = Ce sont des parents à moi/Ce sont des gens de ma famille.

5. Les pronoms possessifs

5.1. Formes

Les pronoms possessifs sont composés de l’article défini et de l’adjectif possessif mien, tien etc., qui ne s’emploie plus autrement dans la langue moderne, sauf dans le style littéraire un peu archaïsant. L’article défini et l’adjectif qui composent le pronom possessif s’accordent en genre et en nombre.

Les pronoms possessifs
singulierpluriel
masculinfémininmasculinféminin
possesseur singulierle mienla mienneles miensles miennes
le tienla tienneles tiensles tiennes
le sienla sienneles siensles siennes
possesseur plurielle nôtrela nôtreles nôtres
le vôtrela vôtreles vôtres
le leurla leurles leurs

L’article défini qui est un élément du pronom possessif se contracte avec à ou de :

François a rapporté mon livre, mais il n’a pas pensé au tien. J’ai nettoyé l’écran de ton ordinateur, mais pas encore celui du mien. Mes enfants ont beaucoup aimé ce jeu, je l’offrirai aux vôtres pour Noël.

5.2. Confusion à éviter

Certaines formes du déter­minant et du pronom possessif se ressemblent de façon trompeuse. Il ne faut pas les confondre :

a) notre et votre sans article et sans accent circonflexe sur l’o sont des déter­minants possessifs ;

b) le nôtre et le vôtre, toujours avec un article défini et un accent circonflexe sur l’o, sont des pronoms possessifs :

Notre voiture est en réparation. Pourrions-nous prendre la vôtre ?

La prononciation est différente également :

a) déter­minant possessif notre ~ votre = o ouvert /nɔtʁ~vɔtʁ/
b) pronom possessif le nôtre ~ le vôtre = o fermé /lɶnotʁ~lɶvotʁ/

5.3. Emploi des pronoms possessifs

Syntaxiquement, le pronom possessif se substitue à un groupe nominal contenant un déter­minant possessif et un nom :

J’ai apporté mon portable. → J’ai apporté le mien.

En finnois, on utilise dans ce cas le genetiivi du pronom personnel, ou par exemple oma :

Notre maison est plus petite que la leur. Meidän talon on pienempi kuin heidän. J’ai pris mes skis, mais j’ai oublié les tiens. Otin omat sukset mukaan, mutta unohdin sinun.  Ces gants sont à toi. Sur les miens, il y a des initiales. Nämä lapaset ovat sinun. Minun omissani on nimikirjaimet.  Je n’ai pas de parapluie, tu peux me prêter le tien ? Minulla ei ole sateenvarjoa, voitko lainata omaasi?

On peut aussi utiliser le pronom possessif pour exprimer la possession à la place de être à + pronom personnel (voir ci-dessous) :

À qui est ce livre ? Il est à toi ? / C’est le tien ? Quelqu’un a oublié son parapluie. — Il n’est pas à moi / Ce n’est pas le mien.

6. Résumé : les différentes manières d’exprimer la possession

a. Verbe être à + quelqu’un (olla jllakulla) :

Ces rollers sont à moi. À qui est ce casque ? Il est à elle.

b. Verbe appartenir à + quelqu’un (kuulua jllek) :

Le tableau appartient à un riche collectionneur. Cette pipe a appartenu à mon grand-père.

c. Pronom faible celui + de + nom ( olla jonkun) :

À qui est ce bonnet ? C’est celui de Luc. Ce n’est pas ma voiture, c’est celle de mon père.

d. Déterminant possessif :

Le voisin est parti courir avec son chien. Je peux prendre ce vélo ? – Non, c’est mon vélo et je ne le prête pas !

e. Pronom possessif :

C’est ta voiture qui fait ce bruit bizarre ? – Non, c’est la tienne. À qui est ce vélo ? – C’est le mien.

Exemples : À qui est ce VTT ? Kenen maastopyörä tämä on ? Ce VTT est à Agnès. Tämä maastopyörä on Agnèsin. Ce VTT appartient à Agnès. Tämä maastopyörä kuuluu Agnèsille. Ce VTT est celui d’Agnès. Tämä maastopyörä on Agnèsin. C’est son VTT. Se on hänen maastopyöränsä. Ce VTT est le sien. Tämä maastopyörä on hänen.

✋ Dans la construction c’est la tienne ou ce n’est pas le mien, le pronom possessif attribut du sujet remplace un groupe nominal : on utilise donc la construction c’est et non pas il est (voir explications). C’est pour cette raison qu’on dit :

Il est à toi. (sujet il)
mais :
C’est le tien. (sujet ce, *il est le tien est agrammatical).

21. Les déter­minants possessifs. Mise à jour 26.2.2024