Comme en finnois, le terme d’interrogation directe (suora kysymys) est utilisé en opposition à celui d’interrogation indirecte (epäsuora kysymys). Ces deux termes désignent des choses différentes : l’interrogation (directe) décrit une modalité (modaalinen lausetyyppi) de l’énonciation. L’interrogation indirecte décrit un type de construction grammaticale, c’est-à-dire des propositions complétives complément d’un verbe (de sens interrogatif) :
Interrogation directe:
Est-ce que tu as pensé à acheter les billets pour le concert ?
Interrogation indirecte:
Je te demande si tu as pensé à acheter les billets pour le concert.
On distingue généralement deux types d’interrogation directe, l’interrogation totale et l’interrogation partielle.
L’interrogation totale est la forme d’interrogation à laquelle on peut répondre simplement par oui ou par non (mots-phrases ). Mais on peut également répondre en utilisant d’autres adverbes ou toute une phrase au lieu de oui ou non :
Est-ce que as pensé à acheter des asperges ? – Non. ■ A-t-on voté cette fameuse loi ? – Oui, heureusement. ■ Vous viendrez nous voir ce weekend ? – Absolument ! ■ Tu es sûr qu’il va accepter ? – Il n’a pas le choix.
Important : quand on répond affirmativement à une question négative, on utilise le mot-phrase si, et non pas oui :
Tu ne devais pas aller chez le dentiste aujourd’hui ? – Si, mais j’ai annulé le rendez-vous. ■ Tu ne crois pas que j’ai raison ? – Si.
Les formes de l’interrogation totale sont présentées ci-dessous.
L’interrogation partielle concerne seulement un élément de l’énoncé : le sujet, l’attribut ou le complément du verbe, un complément de phrase, une quantité etc. La question est posée avec un mot (ou un groupe de mots) interrogatif, qui, quoi, quand, de quel genre, combien de personnes etc.
La réponse est généralement l’élément sur lequel porte l’interrogation :
Quand rentreront-ils de voyage ? – Demain matin. ■ Avec qui tu as parlé avant ? – La voisine. ■ Comment vous semble cette idée ? – Elle ne me semble pas très convaincante. ■ Quelle solution nous proposez-vous ? – Je n’ai pas encore réfléchi à une solution. [je ne propose aucune solution.]
Les formes de l’interrogation partielle peuvent dépendre du type de mot interrogatif. Elles sont nombreuses et très variées et sont décrites dans une section séparée.
On peut former une question directe totale ou partielle de trois manières différentes :
1. dans le code écrit, on utilise l’inversion du sujet (voir ci-dessous) : Rentrent-ils ce soir ? Quand arrivent-ils ? Que dit Pierre ?
2. dans la langue courante (code écrit / français parlé), on utilise la locution interrogative est-ce que : Est-ce qu’ils rentrent ce soir ? Quand est-ce qu’ils arrivent ? Qu’est-ce que dit Pierre ?
3. dans le français parlé ou familier, on utilise la phrase assertive (deklaratiivi- eli väitelause) :
Le choix entre les différentes formes d’interrogation directe peut poser des problèmes. On donne ici quelques indications générales suffisantes pour les besoins des étudiants de français langue étrangère .
Le type ou la forme de question utilisés varient essentiellement en fonction du code (code écrit / français parlé) et du style (courant / familier).
Résumé :
Mais parfois on utilise l’inversion dans le français parlé aussi, ou la forme assertive dans le code écrit. Ces cas sont les suivants :
On utilise parfois l’inversion dans le français parlé dans des questions interro-négatives. Assez souvent, ce genre de question peut avoir une valeur légèrement ironique :
Alors, n’avais-je pas raison de vous montrer ce petit village typique ? ■ Cela ne vous parait-il pas un peu surprenant ? ■ N’aviez-vous pas été prévenus qu’il pourrait y avoir des problèmes ? ■ Ne lui avais-je pas dit qu’il n’avait aucune chance d’obtenir ce poste ?
Malgré cela, dans le français parlé, la forme d’interrogation de loin la plus utilisée est l’intonation. À la place des tournures ci-dessus, un autre locuteur dans la même situation ou le même locuteur dans une autre situation pourrait tout aussi bien dire :
Est-ce que je sais encore, moi ? ■ Qu’est-ce que tu en dis ? ■ On en est où ? ■ Alors, je n’avais pas raison de vous montrer ce petit village typique ? ■ Qu’est-ce que j’entends ? ■ Ça ne vous parait pas un peu surprenant ?
Comme c’est le cas en finnois aussi, on utilise la forme de la phrase assertive et l’ordre des mots normal, dans le français parlé et dans le code écrit, pour dire qu’on répète ou reprend le contenu une question formulée antérieurement, même si celle-ci a été formulée avec une inversion (en finnois, dans ce cas, on introduit souvent la question répétée par la conjonction että) :
Qui êtes-vous ? – Qui je suis ? Kuka olette? – [Että] kuka minä olen? ■ Ah, tu ne veux pas partir ? Et [siis] halua lähteä? ■ Vous dites que le parti doit se trouver un nouveau leader ? Teidän mielestänne siis puolueen on hankittava uusi johtaja? ■ Pourquoi j’ai accepté ? Je l’ignore moi-même. Että miksikö suostuin? En itsekään tiedä. ■ Quand il serait possible de partir ? Difficile à dire. Että milloin voitaisiin lähteä? Vaikea sanoa.
Remarque : on appelle ce genre de répétition une reprise diaphonique (comme une autre voix qui répète ce qu’on vient de dire, et qui y répond).
On utilise également la question par intonation pour formuler une demande atténuée (lievennetty, kohtelias). Dans ce cas, la phrase est souvent à la forme négative, mais la phrase n’a pas de valeur négative (le même procédé existe en finnois) :
Vous n’auriez pas de la monnaie ? ■ Tu ne voudrais pas aller faire une balade ? ■ Ça ne te dirait rien de venir avec moi à Stockholm ? ■ Vous ne pourriez pas m’indiquer le chemin vers la cathédrale ?
On peut aussi poser ce genre de questions polies en utilisant est-ce que ou l’inversion, mais dans ce cas, la phrase est généralement à la forme affirmative :
Est-ce que vous auriez de la monnaie ? ■ Pourriez-vous m’indiquer le chemin de la gare ?
On entend relativement souvent aussi d’autres interrogations avec inversion utilisées dans le français parlé. Ce sont en général des questions plus ou moins figées qu’on emploie sans intention stylistique particulière :
Que sais-je encore ? Ja ties mitä vielä. ■ Où en sommes-nous ? Missä mennään? Mikä on tilanne? ■ Qu’en dis-tu ? [Cette tournure est une sorte une variante de ça te plait ?]
Parfois, on utilise ces formes avec inversion pour imiter le code écrit, pour « formaliser » la question et lui donner en quelque sorte une valeur plus théâtrale, souvent par plaisanterie :
Que vois-je ? ■ Qu’entends-je ? ■ Qu’ouïs-je ?
Remarque : qu’ouïs-je ? est une variante archaïque de qu’entends-je et, dans un contexte familier, elle est encore plus comique que qu’entends-je.
Voir aussi les différences de sens entre la question avec inversion et la question est-ce que dans une argumentation.
On peut former une question constitutant une interrogation totale en ajoutant simplement la locution interrogative invariable est-ce que au début de la phrase ou de la proposition :
Vous connaissez bien la France. → Est-ce que vous connaissez bien la France ?
Tu y es déjà allé. → Est-ce que tu y es allé ?
Antoine est déjà rentré. → Est-ce qu’Antoine est déjà rentré ?
quelqu’un veut ajouter quelque chose. → Est-ce que quelqu’un veut ajouter quelque chose ?
Dans l’expression orale, pour poser une question, on modifie simplement l’intonation de la phrase assertive : au lieu de descendre vers la fin, la mélodie de la phrase interrogative reste en suspens (en finnois mot à mot « jää roikkumaan »). La mélodie n’a pas besoin de monter beaucoup, il suffit qu’elle ne soit pas descendante. À l’écrit, cette forme d’interrogation est marquée par un point d’interrogation (?) :
Vous connaissez bien la France. →Vous connaissez bien la France ?
Tu y es déjà allé. → Tu y es allé ?
Antoine est déjà rentré. → Antoine est déjà rentré ?
Quelqu’un veut ajouter quelque chose. → Quelqu’un veut ajouter quelque chose ?
Remarque : il est donc tout à fait inutile (et cela peut même paraitre un peu comique) de faire monter la mélodie de la phrase à la fin systématiquement, comme on l’enseigne souvent aux apprenants de français langue étrangère (par exemple dans la tradition didactique en Finlande).
Dans l’interrogation avec inversion, on place un pronom après le verbe et on le relie au verbe par un trait d’union (-). Il y a deux possibilités :
Si le sujet du verbe est un pronom faible, on le place après le verbe; aux temps composés, on place le pronom après l’auxiliaire (avoir ou être). À la personne 3, on ajoute un ‑t‑ intercalaire après les formes verbales qui se terminent par une voyelle ; cette inversion peut entrainer des changements dans la prononciation :
Vous connaissez bien la France. → Connaissez-vous bien la France ? Elles sont allées en Bretagne. → Sont-elles allées en Bretagne ? Ils ont accepté. → Ont-ils accepté ? Elle chante toujours à la chorale. → Chante-t-elle toujours à la chorale ? Je dois accepter. Dois-je accepter ? On a eu des nouvelles. → A-t-on eu des nouvelles ? |
C’était inutile. → Était-ce inutile ? C’est intéressant. → Est-ce intéressant ? Ce serait nécessaire. → Serait-ce nécessaire ? Elle va partir demain. → Va-t-elle partir demain ? Il a déjà vu ses beaux-parents. A-t-il déjà vu ses beaux-parents ? Elle saura le faire. → Saura-t-elle le faire ? |
Il suffit de placer le pronom sujet après le verbe : l’ordre des autres pronoms ne change pas. Dans l’interrogation avec inversion, les pronoms faibles compléments du verbe placés devant le verbe peuvent donc se retrouver en tête de phrase :
Ils nous en reparleront plus tard. Nous en reparleront-ils plus tard ? Il ne le leur avait pas dit. Ne le leur avait-il pas dit ? Il y a du nouveau. Y a-t-il du nouveau ? Tu ne le leur as pas acheté. Ne le leur as-tu pas acheté ? Tu y es allé. Y es-tu allé ? Tu as pu en prendre un peu. As-tu pu en prendre un peu ? Elle a tenté de les en convaincre. A-t-elle tenté de les en convaincre ? |
Elle s’en achetait tous les jours S’en achetait-elle tous les jours ? Vous ne vous en souvenez plus. Ne vous en souvenez-vous plus ? Il n’y en a plus du tout. N’y en a-t-il plus du tout ? Il aurait fallu le leur dire plus tôt. Aurait-il fallu le leur dire plus tôt ? Il n’a même pas pu en gouter un peu. N’a-t-il même pas pu en gouter un peu ? Il y en a eu plusieurs. Y en a-t-il eu plusieurs ? Il n’y en aura plus jamais. N’y en aura-t-il plus jamais ? |
Si le sujet est n’est pas un pronom faible mais un nom, un groupe nominal, un pronom plein, un infinitif, une proposition complétive etc., on conserve l’ordre des mots normal (le sujet reste à sa place normale), mais on ajoute un pronom de personne 3 supplémentaire il/elle/ils/elles après le verbe; si le sujet est sans genre et sans nombre (ça, cela, rien, personne, infinitif, proposition…), il est repris par le pronom il (qui est donc aussi sans genre et sans nombre) :
Antoine est à la maison. → Antoine est-il à la maison ?
La petite Sophie sait déjà marcher. →
La petite Sophie sait-elle déjà marcher ?
Sa mère et sa sœur se sont disputées. →
Sa mère et sa sœur se sont-elles disputées ?
Le vendeur vous les avait expliquées. →
Le vendeur vous les avait-il expliquées ?
Cédric aurait dû leur en parler. →
Cédric aurait-il dû leur en parler ?
Quelques-unes étaient opposées à cette idée.
Quelques-unes étaient-elles opposées à cette idée ?
Cela ne vous surprend pas. →
Cela ne vous surprend-il pas ?
Cela ne te parait pas une aberration. → Cela ne te parait-il pas une aberration ?
Quelqu’un veut ajouter quelque chose. →
Quelqu’un veut-il ajouter quelque chose ?
Refuser serait la bonne solution. →
Refuser serait-il la bonne solution ?
Qu’il change sans arrêt d’adresse vous parait normal.
Qu’il change sans arrêt d’adresse vous parait-t-il normal ?
Cela n’a pas été concluant. →
Cela a-t-il été concluant ?
Remarque : dans une question avec inversion, on n’utilise pas la forme ça comme sujet du verbe, parce la question avec inversion est typique du code écrit, tandis que ça est du français parlé. Beaucoup de locuteurs francophones ne comprennent pas cette distinction et on trouve de nombreuses occurrences de ça sujet de question avec inversion. Dans les formes signalées avec astérisque (*) ci-dessous, on mélange deux styles différents. Ces formes sont à la limite de grammaticalité et à éviter.
Ça ou Cela vous parait normal. Ça ou Cela vous intérese. Mais :
Cela vous parait-il normal ? Cela vous intérese-t-il ?et non :
*Ça vous parait-il normal ? *Ça vous intérese-t-il ?
Il est théoriquement possible de mettre les formes de personne 1 (je) du présent de l’indicatif de n’importe quel verbe à la forme interrogative avec inversion (‑je). Mais c’est peu fréquent, d’abord pour des raisons sémantiques (on se pose rarement une question à soi-même, sauf une question rhétorique), mais aussi souvent pour des raisons phonétiques.
En effet, l’association de ‑je avec certains verbes forme des combinaisons phoniques comiques : cours-je ? (cf. courge, kurpitsa), réponds-je ? (évoque éponge, pesusieni), nais-je ? (neige), fends-je (fange muta) etc. Ce phénomène est parfois exploité intentionnellement à l’oral pour plaisanter (à la fois pour imiter un style précieux et s’en moquer à cause du résultat comique) : Ponds-je une réponse ? Écris-je ou n’écris-je pas ? etc.
À la personne 1 de l’indicatif présent, on n’utilise donc en général que certains verbes monosyllabiques, essentiellement savoir, pouvoir, devoir, plus rarement faire :
Que sais-je de lui ? ■ Puis-je poser une question ? ■ Vais-je accepter ? Dois-je refuser ? ■ Que fais-je donc ici ?
À cause de l’inversion, le verbe change parfois de forme : pouvoir se met à la forme puis, et l’e final des verbes du premier groupe devant je inversé prend un accent grave, mais ces formes en −è-je sont très peu fréquentes. Dans l’orthographe non rectifiée, on utilise un accent aigu : chanté-je. Comme cet é se prononce de toute façon /ɛ/
, les nouvelles normes orthographiques recommandent d’écrire è : chantè-je ? (cf. la forme puissè-je). Aux autres temps verbaux (conditionnel, imparfait etc.), les formes avec je inversé sont plus fréquentes :
Je suis bien coiffé. → Suis-je bien coiffé ? ■ Je vais leur révéler la vérité. → Vais-je leur révéler la vérité ? ■ Je peux ajouter quelque chose. → Puis-je ajouter quelque chose ? ■ Je peux m’en aller. → Puis-je m’en aller ? ■ Je chante. → Chantè-je ? ■ Avais-je eu raison de postuler ? Serais-je retenu parmi les candidats ? Voilà les questions qui ne cessaient de revenir. ■ Ai-je bien compris votre question ? ■ N’ai-je pas été trop brusque avec lui ?
La question répétée (reprise diaphonique) se fait avec l’ordre normal :
Qui êtes-vous ? – Qui je suis ? Kuka olette? – [Että] kuka minä olen?
Rem. On rencontre cependant souvent des formes avec ça par un phénomène d’hypercorrectisme : on utilise fautivement la forme de question par inversion du sujet typique du code écrit (perçu comme plus élégant) avec comme sujet le pronom ça (qui est pourtant typique du français parlé).
La question avec inversion du sujet est typique du code écrit et, dans la langue courante (écrit et oral), on utilise relativement rarement est-ce, était-ce, étaient-ce (voir ci-dessus). Mais ces formes sont normales et banales dans le code écrit. Cependant, il y a une forme qui est quasiment inusitée dans le français moderne (à la fois dans la langue courante et dans le code écrit) : sont-ce.
En effet, un certain nombre de formes avec inversion du sujet à la forme ‑ce sont plus ou moins sorties de l’usage ou considérées comme archaïques ou affectées, par exemple *Seront-ce des solutions ? De plus, quand l’attribut du sujet ÇA est un groupe nominal, la construction avec inversion simple n’est pas possible au pluriel, sauf avec la forme étai(en)t-ce.
En comparaison de la régularité et de la simplicité de l’interrogation directe en finnois, il y a donc de nombreuses contraintes et difficultés concernant l’utilisation de la forme ce comme sujet inversé. Les tableaux ci-dessous présentent un résumé de la situation :
Sujet personne 3 | Sujet pronom IL | Sujet pronom ÇA |
---|---|---|
Est-il intéressant ? | Sont-ils intéressants ? | Est-ce intéressant ? |
Était-il intéressant ? | Étaient-ils intéressants ? | Était-ce intéressant ? |
A-t-il été intéressant ? | Ont-ils été intéressants ? | Cela a-t-il été intéressant ? |
Avait-t-il été intéressant ? | Avaient-t-il été intéressants ? | Avait-ce été intéressant ? |
Fut-il intéressant ? | Furent-ils intéressants ? | *Fut-ce intéressant ? |
- | - | Cela fut-il intéressant ? |
Sera-t-il intéressant ? | Seront-ils intéressants ? | *Sera-ce intéressant ? |
- | - | Cela sera-t-il intéressant ? |
Aura-t-il été intéressant ? | Auront-t-ils été intéressants ? | Cela aura-t-il été intéressant ? |
Serait-t-il intéressant ? | Seraient-t-ils intéressants ? | Serait-ce intéressant ? |
Aurait-il été intéressant ? | Auraient-il été intéressants ? | Aurait-ce été intéressant ? |
Attribut singulier | Attribut pluriel |
---|---|
Est-ce une solution ? | ?Sont-ces des solutions ? → Est-ce que ce sont des solutions ? |
Était-ce une solution ? | Étaient-ce des solutions ? |
*A-ce été une solution ? → Cela a-t-il été une solution ? | *Ont-ce été des solutions ? → Étaient-ce des solutions ? [passé composé pluriel inusité] |
Avait-ce été une solution ? | Avaient-ce été des solutions ? |
*Fut-ce une solution ? → Cela fut-il une solution ? | Pas de pluriel. |
*Sera-ce une solution ? → Cela sera-t-il une solution ? | *Seront-ce des solutions ? → Est-ce que ce seront des solutions ? |
*Aura-ce été une solution ? → Cela aura-t-il été une solution ? | *Auront-ce été des solutions ? Pas de pluriel possible. |
Serait-ce une solution ? | Seraient-ce des solutions ? |
Aurait-ce été une solution ? / Cela aurait-il été une solution ? | Pas de pluriel. |
On constate qu’avec un attribut pluriel les formes des temps composés sont inusitées, et que le nombre de formes possibles est assez peu élevé. Quand on veut poser une question de ce genre avec un GN attribut au pluriel, si la forme avec inversion est inusitée, il faut recourir à des formes avec un sujet autre que ce / cela :
Ces mesures ont-elles été des solutions ? ■ Ces changements auraient-ils été une solution ?
11. L’interrogation directe. Mise à jour 26.2.2024